Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ce que je peux comprendre aujourd'hui
ce que je peux comprendre aujourd'hui
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 3 984
30 mai 2014

France, qu’as-tu fait de ta démocratie ? Yves Balle UPR

France, qu’as-tu fait de ta démocratie ?

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/778852-.html
Yves Balle
Militant de l'UPR

"Souligner la progression du taux d’abstention des électeurs français est devenu une triste habitude à chaque consultation électorale. Quelques chiffres suffisent à dresser le tableau de cette lente dérive : 43% d’abstention au premier tour des législatives en 2012, contre 40% en 2007 et 30% en 1981, année d’élection présidentielle pourtant. Les régionales font pire : 54% d’abstention au premier tour en 2010 contre 25% à leur création en 1986. L’abime est atteint par les européennes avec, en 2009, 60% d’abstention, un maximum, contre 40% à leur création en 1979 ce qui était déjà considérable.

Certes l’élection présidentielle fait de la résistance, scrutin majeur mais critiquable puisqu’il est cadenassé par un premier tour censitaire, celui des fameux « parrainages » imposé par Pompidou et amplifié par Giscard, et dont De Gaulle ne voulait pas. Force est de constater, cependant, une tendance érosive au fil des décennies de la participation des Français à cette élection phare, avec une abstention de 21% au premier tour en 2012 contre 15% en 1965.

Pourquoi donc les Français vont-ils de moins en moins voter ? Ne sont-ils pas attachés à la démocratie ? Ou bien faut-il chercher l’explication ailleurs : douteraient-ils du poids même de leur vote, c’est-à-dire de la réalité de la souveraineté populaire ? Il y a probablement des deux explications. Les discours pseudo-techniques, destinés à discréditer le non-initié et le bon sens au profit des soi-disant experts ont, probablement, converti certains esprits à l’idée qu’une dictature « éclairée » est possible et souhaitable. Or, toute dictature est toujours à l’avantage de l’oligarchie qui en tire les ficelles, contre l’intérêt général et le bien commun. Sans aller aussi loin, en revendiquant la dictature, d’autres esprits s’abstiennent par résignation, observant, à juste titre, que les élus n’ont plus entre les mains les grands leviers d’action politique. En somme, pourquoi faudrait-il voter pour des marionnettes ?

Mais où, alors, le pouvoir a-t-il pu migrer si la souveraineté n’est plus celle du peuple ? La réponse est aveuglante de simplicité mais systématiquement tue, comme le sont tous les tabous. C’est l’Union Européenne qui, désormais, prend toutes les grandes décisions dans les domaines économique, commercial, agricole, monétaire, social… Qu’elles soient exclusives ou « partagées », les compétences dévolues à l’Union Européenne lui donnent tout pouvoir ou presque pour imposer ses vues, au mépris complet de ce que les Français peuvent penser. L’avenir des Français n’est plus l’affaire des Français. Leur gouvernement national n’est plus l’exécutif mais l’exécutant des consignes impératives dictées par les fonctionnaires non élus et, la plupart du temps étrangers, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne. Les Français ne veulent pas des OGM ? Ils en mangeront quand même comme l’a décidé la Commission, donc les groupes de pression qui en ont fait leur terrain de chasse. Les Français veulent une politique qui lutte contre les délocalisations ? C’est impossible en raison de l’article 63 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) qui impose la libre circulation des capitaux entre les pays membres de l’Union et avec les pays tiers, et en raison du cours bien trop élevé de l’euro par rapport au dollar. Les Français veulent que la question de la dette publique soit réglée ? Il n’y a aucune solution dans le cadre de l’Union Européenne, comme le démontrent la malheureuse Grèce, l’Espagne et le Portugal. Les intérêts de la dette, si profitables pour les banques commerciales privées, et le coût des prestations sociales, en hausse pour masquer l’appauvrissement général de la population, sont, en effet, financés par de la dette nouvelle. Pour réduire la dette, il faudrait que, désormais, l’État se finance sans intérêt auprès de la Banque de France, ce qui est prohibé par l’article 123 du TFUE. Les Français veulent une immigration maîtrisée ? Hors de question dans l’espace Schengen.


Que déduire de cette situation ? Les intérêts des 27 sont si irrémédiablement opposés dans tous les domaines qu’aucune politique n’est possible. La construction européenne repose sur le préjugé, absurde, que des États partageant une même frontière auraient les mêmes intérêts, et que, par contiguïté, la France devrait fusionner avec la Lettonie et la Pologne ! Il n’y a, aujourd’hui, qu’un seul débat qui vaille : rester dans l’Union Européenne et l’euro ou bien en sortir, légalement grâce à l’article 50 du Traité sur l’Union Européenne (TUE). Le premier pas vers la restauration de la démocratie en France doit être de poser clairement ces deux options au cœur de la vie publique, avec un égal respect et un égal accès aux médias pour les représentants de chacune d’elle. Ces deux camps existent en France : la supranationalité est représentée par les partis traditionnels ; la sortie de la France de l’Union Européenne et de l’euro par l’Union Populaire Républicaine et son président François Asselineau. L’admirable peuple britannique si épris de liberté et de démocratie est en train de nous montrer la voie : sachons le suivre !"

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité